Communiqué de presse du dimanche 7 janvier 2018
Le 6 janvier 2017, à Châlons-en-Champagne, un jeune Malien décédait des suites d’une chute du 8ème étage du Foyer d’hébergement où vivent les jeunes étrangers en attente de leur résultat d’évaluation par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance de la Marne.
Si les circonstances exactes de sa mort ne sont toujours pas éclaircies, il est en revanche très vraisemblable que Denko, après un voyage périlleux et des mois d’attente, avait été averti qu’il ne serait pas pris en charge comme mineur.
Ce drame, relayé par la presse nationale, a contribué à mettre en lumière les conditions d’accueil des mineurs isolés étrangers dans la Marne et plus généralement en France. Victimes de la politique du non-accueil autant que de la baisse des budgets départementaux, ces jeunes ne sont pas considérés comme des enfants à protéger, mais comme des étrangers constituant des flux à contenir.
Des évolutions sont notables ici dans l’accompagnement de ces jeunes, mais un long chemin reste à parcourir pour qu’ils puissent accéder à certains droits fondamentaux et à la place qui devrait leur revenir dans notre société qui est aussi celle qu’ils ont choisie pour grandir en paix.
Après des mois de combats et d'attente, nous avons appris que la plainte des parents de Denko Sissoko, le jeune Malien qui a été retrouvé mort le 6 janvier dernier après une chute du 8ème étage de son foyer d'accueil, avait été classée sans suite par le procureur de Châlons-en-Champagne.
Le 6 janvier dernier, Denko Sissoko, un jeune Malien de dix-sept ans s’est tué en sautant du huitième étage d’un centre d’hébergement dans lequel l’avaient placé les services de l’aide sociale à l’enfance du conseil départemental de la Marne.